Road trip en balade sur le toit de l’Autriche

Une semaine à la découverte des Alpes autrichiennes

Les Alpes. Cette emblématique chaîne montagneuse européenne. Celle qui abrite les plus hauts sommets de France, de Suisse, d’Italie… et d’Autriche. Parce que oui, les Alpes, c’est aussi ce petit bras de l’Autriche qui se faufile entre l’Allemagne et l’Italie jusqu’à la frontière suisse. Là-bas, pas de sommet à plus de 4000 mètres, mais tout de même un point culminant à 3798 mètres. C’est déjà pas mal. Pour randonner entre les montagnes pendant une semaine loin de l’ambiance du confinement, il y a de quoi faire. Et de toute façon, ce n’est pas la taille qui compte…

Donc on embarque à trois dans la voiture, on démarre de Belgique et moins de huit heures plus tard, on pose le pied dans le Vorarlberg, la région la plus occidentale d’Autriche. On poursuivra la route en traversant le Tyrol jusqu’à Salzbourg, avec quelques détours par l’Allemagne. Mais d’abord, on pose nos valises dans le village de Sankt Gallenkirch. Le nom restera plus qu’anecdotique puisque finalement, ce sera surtout le point de départ vers les destinations aux alentours.

itinéraire autriche ouest destinations blog voyage

Le Vorarlberg : la beauté de l’imprévu (2 jours)

Je me le répète à chaque voyage, il faut composer avec l’imprévu. Toujours prévoir qu’on ne pourra pas toujours tout prévoir, pour le formuler de manière compliquée.

Histoire de calmer le rythme après une journée passée entre les quatre parois de la voiture, on prévoit un itinéraire léger pour le premier jour. Quelques arrêts à des points de vue sympas, la visite de quelques villages, rien de bien aventureux pour l’instant. Pleins de confiance, on laisse les chaussures de rando à l’hôtel. Inutile de les transporter, elles n’auront aucune utilité aujourd’hui.

On roule une quarantaine de minutes jusqu’au Lünersee (lac de Lün), premier arrêt de la journée, où on prévoit de se poser à peine une heure, profiter de la vue et se promener face aux montagnes. Bien vu. Avant même de se garer, on voit sortir de leurs véhicules des dizaines de randonneurs équipés de la tête aux pieds. La confiance baisse déjà un peu. On fait quelques pas jusqu’à tomber sur une carte des environs. Le lac est planté à 1970 mètres d’altitude. Pas mal. L’astuce, c’est que nous, on se trouve 400 mètres plus bas. Bon, maintenant qu’on est là, c’est parti pour grimper. Un téléphérique tente de nous faire de l’œil juste à côté du sentier, mais ce serait tricher. Le chemin jusqu’au sommet est très pentu, mais l’avantage, c’est que c’est bouclé rapidement. Et une fois en haut, quelle vue sur le lac entouré de montagnes. Les nuages et l’incroyable décor se reflètent avec une quasi-perfection sur le bleu pur de l’eau. Le voyage commence bien.

lunersee lake montagnes road trip randonnée
lunersee lake croix montagnes lac randonnée

Innsbruck : au royaume des châteaux (3 jours)

Forcément, après un court arrêt qui s’est transformé en matinée de randonnée, le programme de la journée s’est réduit. On file visiter Vaduz, la capitale du Liechtenstein, enclavé entre l’Autriche et la Suisse. Le tour de la ville est plié en moins d’une heure. Mis à part un château installé sur le flanc d’une montagne, il n’y a rien de très marquant pour retenir notre attention. Et puis, des châteaux, on aura l’occasion d’en voir d’autres dans ce voyage. Franchement, on se demande presque ce qui nous a poussés à venir ici, mis à part la curiosité de découvrir l’une des plus petites principautés d’Europe.

Vaduz, capitale du Liechtenstein

Quelques arrêts ici et là le long des routes du Vorarlberg plus tard, on quitte la région le lendemain, direction Innsbruck, principale ville du Tyrol bien installée en plein cœur des Alpes. Mais avant ça, sur le chemin, on fait un détour par la frontière allemande pour admirer un nouveau château. Celui de Neuschwanstein. Le nom ne sonne sans doute pas familier à l’oreille de la plupart des gens (même à moi, il n’est toujours pas si familier après l’avoir visité). Il est pourtant une icône puisqu’il a inspiré le fameux Château de la Belle au bois dormant de Disney et plus tard le Château de Cendrillon, toujours de l’entreprise américaine. Disons-le franchement, l’idée de voir « en vrai » le modèle du mythique château de monsieur Mickey ne me fait ni chaud ni froid. Par contre, contempler l’incroyable monument qui trône fièrement en haut de son rocher, pour le coup, c’est vraiment quelque chose d’impressionnant.

Le château de Neuschwanstein, ou de Disney
neuschwanstein château forêt disney bavière allemagne

On poursuit à Innsbruck, capitale autrichienne des sports d’hiver et de la randonnée en été. On pense d’abord se diriger vers Olpererhütte, le sentier le plus célèbre du coin, réputé pour la vue incroyable depuis le sommet. Problème, la météo annonce plusieurs orages dans ce coin-là. Et vu qu’il faut environ sept heures de marche pour boucler le parcours, on n’est pas trop motivés à l’idée de se retrouver trempés à 2400 mètres d’altitude devant un horizon caché par les nuages. Du coup, on se rabat sur la visite d’Innsbruck. Pas tant que ça par dépit, finalement, tant la capitale du Tyrol a un charme fou. Entourée par les montagnes, l’architecture médiévale des lieux, déjà franchement intéressante en tant que telle, prend encore une autre ampleur. On s’élève quelque peu pour s’offrir un panoramique sur la ville. On redescend au bord de l’Inn, le fleuve local, pour admirer les maisons colorées au bord de l’eau devançant les sommets enneigés derrière elles (le rendez-vous des photographes du coin). Puis on s’éloigne un peu d’Innsbruck pour retourner au Moyen-Âge dans les ruelles de la cité de Hall, figée dans le temps.

innsbruck panorama ville montagnes
innsbruck rivière maisons montagnes

Notre périple continue dans la direction de Salzbourg. Une nouvelle étape en Allemagne au lac Königssee, histoire de couper en deux le trajet entre les deux régions autrichiennes. Puis une autre en Autriche cette fois, à Werfen, où l’attraction locale se nomme Eisriesenwelt, une grotte de glace. On arrive trop tard pour visiter la grotte, mais pas pour arpenter le chemin juste à côté, qui sillonne à travers les nuages et laisse admirer une immense vallée dont le regard peine à percevoir le bout. En plus, on se trouve juste à côté du Château de Hohenwerfen. Un de plus à ajouter à la collection.

hohenwerfen château autriche

Grossglockner : la plus belle route d’Europe (1 jour)

Avant de s’aventurer dans la ville même de Salzbourg, qui mérite à elle seule le détour, on file un peu plus au sud de la région, à la frontière du land salzbourgeois et de la Carinthie, vers le plus haut sommet du pays. Direction la Grossglockner Hochalpenstrasse, ou la route alpine du Grossglockner, pour l’écrire plus simplement (quoique…). Ici, la route est réputée pour être la plus belle d’Europe. Ou au moins une des plus belles. Le prix est à la hauteur de la renommée des lieux puisqu’il faut allonger 37 euros rien que pour fouler le bitume dans cette zone. Heureusement ensuite, il n’y a plus qu’à s’arrêter à chaque tournant pour admirer le paysage ahurissant. Le chemin se balade sur le toit des Alpes orientales, s’enfonçant à chaque mètre un peu plus dans le ciel autrichien. On ne peut pas rouler sur plus de cinquante mètres sans être tenté d’arrêter la voiture pour simplement profiter de la vue. On ne sait quel chemin de randonnée choisir, tant tous semblent en valoir la peine.

Au bout du parcours, comme si ce dernier n’était pas suffisant en lui-même, on tombe sur le point culminant des environs, le fameux Grossglockner et ses 3798 mètres d’altitude. Et sous son sommet, un glacier trouve sa chute dans le lac plus bas. Un sentier nous emmène au pied du glacier, légèrement fragmenté de sorte qu’une grotte de glace se découvre sous nos yeux après un peu plus d’une heure de marche. De quoi conclure parfaitement une route qui aura bien mérité sa place dans la liste des plus belles du Vieux Continent.

Grossglockner Hochalpenstrasse, la plus belle route d'Europe
grossglockner glacier route salzbourg
Le glacier au loin après une randonnée à Grossglockner

Salzbourg : détour par la cité de Mozart (1-2 jours)

On fait une dernière étape à Hallstatt avant de s’orienter vers le retour. Le bourg planté au bord d’un lac fait office de dernière carte postale vivante. Mais d’abord, il nous reste à visiter Salzbourg. La quatrième ville la plus peuplée d’Autriche (mais dix fois moins que la capitale viennoise et aussi beaucoup plus petite) est surtout connue pour être celle qui a vu naître le fameux Wolfgang Amadeus Mozart. Sa maison de naissance a d’ailleurs été réaménagée en musée. De toute façon, impossible de déambuler dans les rues de Salzbourg sans qu’on vous rappelle que vous êtes bien dans la cité de Mozart. Les références au compositeur sont omniprésentes, entre les souvenirs en tout genre, la nourriture à son effigie ou les bars/restaurants/musées/autres nommés en son honneur. Difficile d’oublier qui est la personnalité emblématique du coin.

Le gros atout d’une ville qui du coup semble, encore aujourd’hui, vivre pleinement la musique classique, c’est que les notes résonnent à chaque coin de rue. À peine arrivés qu’on est déjà accueillis par deux chanteuses d’opéra qui se donnent la réplique. Les musiciens affichent leur talent partout dans Salzbourg. Quel plaisir de s’arrêter pour manger quand en face de nous, deux violonistes et une chanteuse lyrique interprètent les airs les plus emblématiques du quatrième art. Et quelle meilleure bande-son pourrait accompagner l’architecture historique salzbourgeoise ? En prime, on se paie même le luxe d’admirer la Forteresse de Hohensalzburg, un dernier château. Décidément, ils aiment ça par ici. Difficile de leur donner tort.

Le centre-ville de Salzbourg
La Forteresse Hohensalzburg à Salzbourg

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *