30 jours en Inde du Nord, au pays de tous les contrastes

Itinéraire et guide de voyage pour un mois en Inde : de Mumbai à Aurangabad, de New Delhi à Varanasi, dans le Rajasthan et ailleurs

J’ai entendu, au long de ma relative expérience de backpacker autour du globe, tout et son contraire à propos de l’Inde. Il me semble être un poncif que d’écrire que l’Inde, ça ne laisse personne indifférent. Ce serait horriblement sale. Ce serait incroyablement pauvre. Ce serait le choc culturel le plus fort qu’on puisse rencontrer. Si je décide de partir tout seul pour un mois dans le pays le plus peuplé du monde, c’est peut-être pour tenter de trouver un chemin entre les « L’Inde ? Même si on me payait, je n’y mettrais jamais les pieds ! » et les « Ce voyage a complètement changé ma vie ! ». S’il me fallait résumer, après un itinéraire d’un mois, mon expérience indienne en quelques mots, tant et si bien que ce soit possible à propos d’un réel pays-continent, j’écrirais que l’Inde, c’est un peu tout ça et rien de tout ça à la fois, et bien d’autres choses. C’est le pays de tous les contrastes, où tout vous marque parce que tout est apparent.

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Se déplacer en Inde

  • L’application RedBus pour réserver les bus, bien plus fiables que les trains et franchement confortables pour les longs trajets de nuit.
  • L’application MakeMyTrip pour réserver les trains, qu’il faut parfois confirmer plusieurs jours/semaines à l’avance selon le trajet (pour ça, les bus sont beaucoup plus pratiques).
  • Les vols internes sont généralement peu chers et de bonnes alternatives pour les longues distances quand on n’a pas toujours le temps.
  • Les rickshaw ou tuk-tuk, toujours un bon plan pour se déplacer rapidement dans les villes, et à réserver via Uber ou Ola.

Mumbai, première approche plus ou moins douce du choc culturel (3 jours)

Plus ou moins aussi grande et bondée que New Delhi, Mumbai est un premier contact un peu plus facile avec la culture indienne. Mais c’est un peu comme conduire une voiture pour la première fois. C’est plus facile que de s’installer tout de suite au volant d’un semi-remorque, mais bon, ce n’est pas tout à fait évident non plus.

J’ai aimé Mumbai sans doute avant tout parce qu’elle était ma première prise en main du pays. Dès mon arrivée, je m’étonne de ces rues étroites, de ces maisons délabrées, de ces câbles électriques dont je me demande bien comment ils peuvent perdurer de la sorte, du train qui traverse la ville du nord au sud avec les portes ouvertes en permanence, de cette foule qui ne s’atténue presque jamais, bref, de l’ambiance indienne en général. Néanmoins, je pense qu’en tant que dernière étape d’un itinéraire, la ville perdrait beaucoup en attrait. Je l’ai souvent trouvée moins intéressante que ses concurrentes à son nord.

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Mes trois jours passés ici m’ont presque paru trop longs. Je consacre une journée à déambuler dans le centre (plutôt sud) historique et une autre à découvrir la plage, bondée de monde et de cerfs-volants. Le reste de mon temps m’emmène en excursion sur l’île d’Elephanta et à ses grottes. Ce qui me frappe surtout, c’est l’aisance avec laquelle, depuis le bateau, les Indiens jettent leurs déchets plastiques directement dans l’océan. L’omniprésence du plastique dans les rues, dans l’eau, dans les campagnes, est peut-être ce qui étonne le plus en Inde. Ça et celle des animaux partout dans les milieux urbains : vaches (forcément), singes, chiens, chèvres, et j’en passe. Quant aux grottes, je les trouve finalement assez peu intéressantes, surtout quand je les compare à celles d’Ellora et Ajanta que je découvre dans la foulée.

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J’ai aimé

  • Me promener dans le quartier de Colaba et dans le sud de la ville en général.
  • La facilité de prise en main du train local, quoiqu’on me l’a parfois déconseillé pour sa dangerosité toute relative.
  • L’interaction avec les Mumbaikars, moins dictée par l’envie d’arnaquer les touristes et moins insistante que dans d’autres villes.

J’ai moins aimé

  • Les grottes d’Elephanta, que j’ai trouvées moins intéressantes que l’aventure en bateau pour y accéder.
  • Le peu de vrais points d’intérêt en comparaison avec New Delhi ou d’autres villes.

Aurangabad, mon coup de cœur en Inde (3 jours)

C’est après un peu moins de huit heures de bus de nuit, d’ailleurs très confortable si on fait exception des klaxons et des hauts et bas de l’état de la route, que j’arrive à Aurangabad.

Directement, je pars à la découverte des grottes d’Ellora. Le lendemain, ce seront celles d’Ajanta. Elles sont, l’une et l’autre, la raison de mon détour jusqu’ici. Et à raison, car j’en garde le meilleur souvenir de tout mon voyage. L’immensité de ces grottes entièrement creusées dans la roche de la colline il y a plus d’un millénaire est tout simplement grandiose. J’ai peu de mots pour décrire la magnificence des lieux. Difficile de comprendre pourquoi ces lieux ne sont pas aussi connus des touristes européens et pourquoi Aurangabad n’est incluse dans presque aucun itinéraire conseillé…

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Je découvre aussi dans la région une particularité de la culture indienne dont je n’avais eu qu’un piètre aperçu à Mumbai : ce sentiment d’être une célébrité. Je ne compte pas le nombre de selfies que j’ai pris avec des Indiens curieux, le nombre de mains serrées et de fois où j’ai répondu à la question « Where are you from ? » suivie d’un chaleureux « Welcome to India ». Ça a un côté amusant, presque flatteur pour l’égo même, pendant un moment. Puis lorsque les interactions ne dépassent pas les dix secondes, que des groupes demandent parfois des dizaines de photos différentes avec toutes les combinaisons possibles des différents membres de la famille, ça devient assez rapidement agaçant. Surtout quand on ne peut plus faire deux mètres sans essuyer une demande de photo d’un gamin qui a débarqué en courant en hurlant « Foreigner ! Foreigner ! » Ma visite du « faux Taj Mahal », Bibi Ka Maqbara, à Aurangabad n’a pas été aidée par tout ça. Mais bon, ça fait partie de l’aventure. Après tout, l’Inde, c’est surtout une expérience, pas un plaisir contemplatif.

Pour en savoir plus, lire aussi : Pourquoi il faut absolument découvrir Aurangabad ?

J’ai aimé

  • L’impressionnante beauté des grottes d’Ellora, sans doute le pic de mon voyage.
  • Celles d’Ajanta, pas si différentes, mais tout aussi belles.
  • La visite de Bibi Ka Maqbara, le « faux Taj Mahal », bien loin de la grandeur de son inspiration, mais tout de même imposant et franchement intéressant à comparer avant la visite de l’original.

J’ai moins aimé

  • Pas toujours évident de se faufiler entre les touristes locaux accros aux selfies.
  • Le fort de Daulatabad, bien pour boucler une journée, mais pas un incontournable.

New Delhi, au cœur du chaos (3 jours)

Comme mon point de départ sera le même que celui d’arrivée, à savoir Mumbai, il était acquis d’emblée que je devrais effectuer un vol interne, la boucle étant impossible devant l’immensité du pays. Depuis Aurangabad, je prends donc l’avion vers New Delhi, d’où je prévois ensuite de redescendre progressivement vers Mumbai.

New Delhi, c’est dur, il faut l’admettre. Tout s’y côtoie dans un chaos total : la richesse et la misère, le beau et le délabré, la gentillesse des locaux et l’enfer de ceux qui prennent les touristes pour des distributeurs automatiques. C’est sans doute un incontournable pour découvrir ce qu’est l’Inde et une expérience toujours très personnelle. Je pense que ce qui a m’a fait aimer New Delhi, c’est (en partie, du moins) le Joey’s Hostel dans lequel j’ai séjourné (personne ne m’a payé pour écrire ça, je vous le promets). Sans être la meilleure auberge de jeunesse du pays, les tours guidés qui y sont organisés chaque jour ont conditionné mon séjour. Déjà parce qu’ils rendent aisée la rencontre avec les autres voyageurs. Aussi parce qu’ils permettent une autre expérience de la ville, sans prise de tête. Je m’explique par un exemple. Lors de mon premier jour dans la capitale, je pars seul explorer Old Delhi. Je slalome entre les rickshaws qui me demandent des prix exorbitants pour m’emmener dix mètres plus loin. Je lutte contre ceux qui me proposent de m’emmener au bout de la rue pour 20 roupies, pour finalement m’inciter à les suivre pour un tour à travers la ville pour 1000 roupies. Je reste sans voix quand un agent de sécurité dans une mosquée m’arrache mon téléphone des mains, me prend en photo et me demande un pourboire. Et à l’arrivée, je ne passe pas un si bon moment. Le lendemain, par contre, en suivant le bénévole de l’hostel qui s’improvise guide, en écoutant ses conseils et explications sur la misère qui habite le quartier, je ressors de la vieille ville en me disant que je viens de vivre une expérience folle.

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Cette double expérience résume bien, à mon sens, ce qu’est New Delhi : des contrastes. Quand le bruit constant des rues chaotiques s’interrompt l’espace d’un instant en traversant le très séduisant Lodhi Garden ; ou quand le silence du temple Akshardham – où il est interdit d’entrer avec un smartphone, appareil photo ou quelconque appareil électronique – est brisé par le bruit assourdissant d’un escadron de l’armée de l’air qui passe vraiment tout près de nos têtes, c’est finalement peut-être là, tout le charme de New Delhi.

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J’ai aimé

  • Le temple Akshardham, où les smartphones/caméras sont malheureusement interdits, sans doute un des plus beaux temples modernes que j’ai eu la chance de voir en Asie.
  • Le contraste ambiant, on peut passer de l’ambiance tranquille du Lodhi Garden au chaos d’une ruelle en marchant à peine quelques mètres.
  • La facilité de traverser la ville en métro.

J’ai moins aimé

  • La difficulté de trouver le juste prix d’un rickshaw, d’un guide, d’un souvenir quelconque, négocier est obligatoire pour ne pas payer trois fois le prix.
  • Cela va de pair, mais l’omniprésence des scammeurs, particulièrement dans le Old Delhi, peut transformer une promenade solitaire en un vrai calvaire.

Agra, le Taj Mahal au milieu du néant (2 jours)

Pour des raisons de digestion compliquée (c’est souvent inclus dans le package voyage en Inde) mon passage à Agra, que je rejoins en BlaBlaCar, est très peu actif. Je fais l’impasse sur le fort et le mini Taj Mahal, que je ne peux donc me permettre de commenter, mais dont on m’a dit le plus grand bien. Je concentre mes efforts sur le Taj Mahal, globalement la raison de la venue de tous les touristes dans le coin.

Les matinées étant brumeuses en ce mois de janvier 2024, je ne tente pas la visite au lever de soleil pour avoir le Taj pour soi tout seul. Ça m’arrange bien, d’ailleurs, de profiter d’une bonne nuit de sommeil. Je débarque dans l’après-midi, accompagné d’une foule d’autres curieux, mais à mon grand étonnement, elle ne gâche aucunement l’expérience. L’espace autour du mausolée est suffisamment grand pour que personne ne se marche dessus. Et l’imposant édifice en marbre est sublime. C’est ma troisième des sept « merveilles du monde moderne », après le Machu Picchu au Pérou et Chichén Itzá au Mexique. Et franchement, je pense que le Taj Mahal est, pour l’instant, ma préférée.

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J’ai aimé

  • Le Taj Mahal, forcément, pas une merveille du monde moderne pour rien.
  • Une bonne étape pour réduire le temps de trajet entre New Delhi et Varanasi, par exemple.

J’ai moins aimé

  • Agra n’a finalement que peu d’intérêt, une fois la visite du Taj Mahal pliée.

Varanasi, la ville sacrée au bord du légendaire Gange (2 jours)

Varanasi n’était pas tout à fait prévu dans mon itinéraire de départ. Si j’y mets les pieds, c’est parce qu’on n’a cessé de me répéter que c’était un incontournable pour découvrir tout ce que peut être la culture indienne. Ce n’est pas une ville qui se contemple, c’est un lieu qui se vit, véritablement. Elle est une ville sacrée, bordée par le Gange tout aussi sacré. Elle est dédiée à Shiva, le Dieu de la destruction et l’un des trois Dieux primordiaux de l’hindouisme. On pourrait considérer Varanasi comme un équivalent de La Mecque ou de Jérusalem. Elle serait même, selon la croyance hindoue, la plus ancienne ville au monde.

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L’ambiance y est pesante. Ce qui rend Varanasi si spéciale, ce sont les innombrables ghats, ces escaliers qui donnent directement dans le Gange et sont lieux de nombreux rituels. Mais au-delà de ça, Varanasi est surtout le plus emblématique lieu de crémation des corps. Sans m’éterniser dans les détails d’une tradition à laquelle je ne connais que trop peu de chose pour lui rendre sa juste valeur, mourir ou être incinéré à Varanasi est de l’ordre du sacré, une forme d’accomplissement ultime dans la culture hindoue. Au Manikarnika, le plus ancien et le plus sacré de tous les ghats, un feu brûlerait continuellement depuis plus de 3000 ans et depuis presque autant de temps sert à la crémation des corps à l’air libre, simplement recouverts d’un drap. Le spectacle est marquant, assez indescriptible. Quelques mètres plus loin, on se prête à des baignades sacrées ou on fait des offrandes au fleuve, comme si la vie, la mort et le sacré s’entremêlaient. Je pense que ce qui m’étonne le plus, finalement, c’est qu’au milieu de cette atmosphère lourde, à côté de ce spectacle dont je ne sais trop que penser, il y a toujours certaines personnes pour tenter d’escroquer les touristes sur le dos des familles endeuillées, au moment même où elles regardent leur proche partir en fumée. Varanasi, ce n’est pas un endroit où on rit. C’est un endroit qui marque. Et malgré tout, il y a une certaine beauté à voir tous ces bâtiments et ghats au bord du Gange.

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J’ai aimé

  • L’ambiance irréelle de la ville sacrée.
  • La beauté du rivage depuis le bateau naviguant sur le Gange.
  • La cérémonie d’Aarti, un incontournable.

J’ai moins aimé

  • Il faut visiblement plus que des dizaines de crémations de corps et de familles endeuillées pour arrêter les scammeurs de harceler les touristes.
  • Varanasi est aussi réputée pour la soie, mais alors pour être certain de la qualité et éviter de payer très cher pour une babiole en synthétique, c’est une autre affaire.

Jaipur, entrée dans le Rajasthan (3 jours)

Capitale du Rajasthan, l’État le plus visité en Inde, et troisième tête du « Triangle d’Or » avec Delhi et Agra, Jaipur est un classique du tourisme ici. D’abord parce qu’elle est la « Ville Rose ». C’est surtout un quartier qui est rose en réalité, et même pas dans son ensemble. Il n’empêche qu’il a un charme certain, si on n’est pas dérangé par l’omniprésence des touristes. Pour la première fois de mon séjour en Inde, je croise par moments plus d’Occidentaux que d’Indiens. Ça n’enlève rien au fait que certains bâtiments y sont magnifiques, le Hawa Mahal (Palais des Vents) en tête de liste. Pour prolonger la visite, je passe par le Galta Kund, aussi appelé Monkey Temple pour une raison assez évidente (les singes y sont sacrés, et ils sont partout) et par le Fort d’Amber, deux autres coins emblématiques d’une ville qui attire à raison d’innombrables touristes. Je ne recommanderais toutefois pas d’y rester plus de deux ou trois jours.

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Galta Kund Monkey Temple Jaipur
Sun Temple Galta Kund Jaipur
Fort Jaipur Amber Palace

Moi, ce que j’apprécie le plus à Jaipur, et dans le Rajasthan en général, c’est le changement de cadre autour des villes, plus entourées par de basses montagnes. Cette faible touche de nature est plus que bienvenue après une semaine passée entre la chaotique New Delhi et la non moins chaotique Varanasi. Pour le reste, si j’ai aimé Jaipur, c’est peut-être l’étape qui m’a le moins intéressé dans l’État de tous les touristes.

J’ai aimé

  • Le Galta Kund ou Monkey Temple, planqué dans la nature, ça fait du bien après une semaine sans quitter les villes.
  • L’immense Fort d’Amber, toutefois plus imposant vu de l’extérieur qu’à l’intérieur.
  • Certains bâtiments dans le centre historique, comme le Hawa Mahal, valent le détour.

J’ai moins aimé

  • Le Light Show au Fort d’Amber après le coucher de soleil, qui paraît très cheap.
  • Le trafic intense dans les rues, chaque trajet en rickshaw est une bouffée de pollution.

Pushkar, le presque calme et les presque montagnes (1 jour)

Quelques heures de bus m’emmènent de Jaipur à Pushkar, quelques autres de train m’emmènent ensuite à Jodhpur, via Ajmer, faisant de Pushkar une étape idéale dans le Rajasthan. Et surtout, ici, je retrouve quelque chose que je n’avais plus connu depuis longtemps, peut-être depuis mon arrivée en Inde : le calme. Enfin, presque. Le grand attrait que je trouve dans cette petite ville marquée par un lac sacré en son centre, c’est qu’elle est entourée de quelques petites montagnes (ou grandes collines, au choix) couronnées chacune d’un temple surplombant la ville. Deux, principalement : Gayatri Mata Temple et Savitri Devi Temple. Chacun est à distance de marche du centre-ville. Quelques dizaines de marches permettent de grimper jusqu’au premier, un peu plus pour le deuxième (et une option téléphérique), mais rien de bien épuisant. Surtout, à chaque fois, l’arrivée me récompense par une imprenable vue à 360 et d’un calme qui ne s’est pas pressé pour venir, mais qui me fait le plus grand bien. Les klaxons des scooters et tuk-tuk me semblent si lointains que je ne parviens presque plus à les attendre. Mention spéciale pour Savitri Devi qui, en plus d’offrir une vue imprenable sur la ville, me laisse découvrir avec joie le paysage vallonné environnant.

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À Pushkar se trouve aussi le principal (et un des seuls) temple de Brahma, l’un des trois Dieux hindous majeurs. Le lieu n’est pas grandiloquent et la foule de marchands ou opportunistes qui vadrouillent autour dans l’espoir d’extorquer une poignée de roupies aux touristes ne rend pas hommage à ce que le lieu pourrait être.

J’ai aimé

  • Grimper jusqu’aux temples Gayatri Mata et Savitri Devi.
  • La vue et le calme depuis le sommet, principalement au Savitri Devi.
  • Contempler le coucher de soleil au bord du lac de Pushkar.

J’ai moins aimé

  • Le centre de Pushkar qui ressemble surtout à un immense marché de souvenirs.
  • Les marchands de T-shirts K-Pop à l’entrée du temple de Brahma (pourquoi ?) et ceux qui insistent pour garder tes chaussures contre rémunération (pas trop l’esprit hindou, il me semble).

Jodhpur, une belle surprise bleue (2 jours)

Étonnamment, Jodhpur reste une de mes villes préférées dans le Rajasthan. Étonnamment, car on ne m’a pas vanté son intérêt et que je m’attendais, assez logiquement, à être déçu. C’est peut-être pour ça, d’ailleurs, que j’ai aimé Jodhpur. Les activités n’y sont pas innombrables, mais la « Ville Bleue » ne résume pas à sa couleur. Commençons par là, justement, puisque c’est sans doute la principale raison du tourisme ici. Il y a tout de même un franc charme à se promener dans ces petites ruelles colorées, sans en faire le pinacle dans mon voyage. Et vue d’en haut, la cité bleutée est encore plus belle, notamment depuis le Fort de Mehrangarh, au nord de la ville. Venons-en justement. On m’a dit qu’avant de visiter le Fort de Mehrangarh, on n’a visité aucun fort. Je serais beaucoup plus modéré. Depuis l’extérieur, le deuxième plus grand fort du Rajasthan est impressionnant, sans doute l’un des plus beaux (et il y en a). De l’intérieur, toutefois, il ne se démarque de ses nombreux collègues que par le musée qu’il habite en ses murs. Ça en ravira sans doute certain, mais personnellement, ça ne m’a pas vraiment convaincu. La lassitude de visiter un fort à chaque nouvelle étape, peut-être aussi.

Fort Mehgrangarh Jodhpur Ville Bleue 30 jours Inde itinéraire un mois
Jodhpur Ville Bleue Rajasthan
fenêtre Fort Mehgrangarh Jodhpur Rajasthan
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Pour poursuivre l’exploration de Jodhpur, j’ai moins apprécié le Palais Umaid Bhawan, qui se contemple surtout de l’extérieur, mais est en réalité un hôtel et ne mérite pas nécessairement qu’on s’y intéresse de près. J’ai par contre adoré le Jaswant Thada, magnifique monument intégralement en marbre blanc, planté entre les roches rougeâtres qui surplombent la ville, dans un cadre calme si rare en Inde qu’il est toujours bien accueilli.

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Palais Jaswant Thada Jodhpur

J’ai aimé

  • Me promener dans les étroites ruelles de la Ville Bleue.
  • Le surprenant Jaswant Thada et le cadre dans lequel il est installé.
  • Tout, ou presque, peut se faire à pied à Jodhpur, et s’y balader est rarement désagréable.

J’ai moins aimé

  • Le musée en plein cœur du fort, ça enlève l’authenticité à l’expérience, malgré l’atout informatif.
  • À moins d’y réserver une chambre à 1000€ la nuit, l’hôtel/palais Umaid Bhawan n’a d’intérêt que depuis l’extérieur, dommage.

Udaipur, peut-être la plus belle vue du Rajasthan (3 jours)

Je fais l’impasse sur Jaisalmer, par manque de temps et aussi parce que je me dis qu’un safari dans le désert, j’aurais d’autres occasions d’en faire dans ma vie. Je poursuis donc mon itinéraire d’un mois en Inde à Udaipur, la cité des lacs, après quelques heures de bus, pour ce qui sera ma dernière escale dans le Rajasthan et l’une des dernières de mon voyage.

De l’avis d’autres voyageurs rencontrés là-bas, avis que je partage plus ou moins, si Udaipur est tant prisé par les backpackers, c’est parce que c’est un peu une « pause » de l’Inde. Comprenez ici que ce n’est pas très grand, pas très chaotique ni bondé, plutôt entouré de nature, donc en gros, l’endroit parfait pour chiller pendant de longues journées, voire semaines, avant de reprendre le rythme effréné imposé dans l’Inde du Nord. Plus qu’une succession d’attractions, Udaipur offre surtout une ambiance reposante, une occasion de se détendre tout en admirant la vue sur le lac depuis le rooftop de son hostel. Mes collègues en sac à dos n’ont cessé de me vanter le Mantra et le Dreamyard (mon choix s’est porté sur le second), qui rendent parfaitement cette atmosphère. Les deux proposent d’ailleurs le même tour en scooter au lever du soleil, avec quelques arrêts contemplation dans les environs fabuleux de cette petite perle si différente des environs.

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Côté points d’intérêts et attractions, le splendide City Palace me semble être un incontournable. Petite astuce, la vue sur celui-ci depuis Ambrai Ghat aide à prendre conscience de sa superbe, encore plus au coucher du soleil. Sur le lac artificiel en plein centre de la ville, le Lake Palace Hotel vaut aussi le coup pour qui veut se prendre pour James Bond, Octopussy y ayant été tourné. Je n’y suis pas allé, mais je recommande par contre l’un peu moins connu Karni Mata Temple, perché au sommet d’une petite montagne. Un téléphérique m’emmène au sommet. Les temples en haut d’une montagne avec une vue imprenable sur la ville, ça commence à devenir un classique. Je redescends ensuite à pied, longeant le City Wall, admirant surtout Udaipur d’en haut. La ville n’est que plus belle vue d’ici.

J’ai aimé

  • Admirer le soleil se coucher derrière le lac et les montagnes, depuis le rooftop de l’hostel.
  • Me promener sur le City Wall, plutôt oublié par les touristes.
  • Le sunrise tour proposé par l’hostel, tout simplement magnifique.

J’ai moins aimé

  • Le charme d’Udaipur s’accompagne assez logiquement du sentiment que le choc culturel est moins présent qu’ailleurs, la ville n’est pas le meilleur représentant de la culture indienne.
  • Une fois qu’on s’éloigne du lac central, le centre-ville n’est pas plus intéressant qu’un autre.

La Statue de l’Unité, dernière étape compliquée (1 jour)

Accéder à la plus haute statue du monde n’est pas le plus simple, mais pas le plus compliqué non plus. Je prends un bus de nuit depuis Udaipur jusque Vadodara, puis un train vers Kevadiya, et enfin un bus-navette gratuit qui relie la gare de Kevadiya à la Statue de l’Unité. Sans grande surprise, je suis le seul touriste européen, ou presque, à avoir eu l’idée de parcourir tout ce chemin pour contempler une statue.

Statue de l'Unité Vadodara itinéraire un mois 30 jours Inde

Alors, est-ce que ça vaut le coup ? Disons qu’il faut aimer les grandes statues. C’est plutôt mon cas. Je passe plutôt un bon moment. Les 180 mètres (240 avec le socle) de la construction à l’effigie d’un ancien ministre indien (très politique comme démarche) sont impressionnants. Par contre, il faut bien se dire qu’on n’y reste pas forcément 4 heures. Malgré le petit musée à l’intérieur et la possibilité de grimper pour admirer la vue depuis le torse de l’homme politique de pierre, ça reste avant tout une grande statue. On a vite fait le tour. Et sachant que pour les étrangers, le prix d’entrée est fixé à 17€, ça peut laisser perplexe. Surtout pour l’Inde. En comparaison, le Taj Mahal, c’est environ 12€, et c’est déjà deux fois plus cher que l’entrée de la plupart des bâtiments touristiques.

Je vous l’ai dit, en Inde, tout est dans le contraste. Le beau côtoie le chaos, la nature côtoie les déchets, les altruistes côtoient les escrocs. Et ce mélange ne semble pas toujours faire sens pour nos yeux d’Européens. C’est aussi ce qui fait tout son intérêt. Je reviendrai. Il me reste encore tout le sud du pays à découvrir. Et plein d’autres choses. J’ai déjà hâte d’ajouter des lignes à ma liste de contrastes.

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8 commentaires

  1. Merci pour votre compte rendu qui décrit si bien la diversité de l’inde. J’ai adoré ce pays et compte y retourner très prochainement.

  2. Commentaire assez intéressant sur votre voyage en Inde, vous avez fait beaucoup de route
    Je suis étonné des commentaires négatifs sur certains endroits notamment sur Aurangabad Le Fort de Daulatabad, Bombay Agra ´puskhar et Udaipur

    1. Merci pour votre retour, il y a du positif et négatif partout et, sans doute, de quoi plaire ou déplaire à chacun dans de nombreux endroits. C’est un des charmes de l’Inde et du voyage en général.

  3. Bonjour, ou sont située a Udaipur les lieux des deux dernières photos ? Celle du petit « bar » et le point de vu sur la colline ? Merci d’avance pour votre réponse et merci pour cette article !

    1. Bonjour, merci pour votre commentaire. Ces deux photos à Udaipur ont été prises autour du Badi Lake, aussi connu via le lieu « The wedding clickers » sur Google Maps. Le petit bar se trouve juste à côté du point de vue sur le lac. J’y suis allé via un tour en scooter organisé par les hostels Mantra et Dreamyard.

  4. Bonjour et merci.
    Vous écrivez bien et c’est un plaisir de vous lire.
    Je vis dans le Kerala plusieurs mois par an et vous m’avez convaincue de me bouger de ma zone de confort 😉
    Cette année c’est décidé, voyage de Trivandrum à Aurangabad!
    J’ai le sentiment que vous savez vraiment voyager, vos articles en sont la preuve.

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