24 heures à Pékin : comment bien profiter d’une longue escale dans la capitale chinoise

Tout ce que j’aurais voulu savoir avant de passer une journée en Chine, à Pékin

Soyons clair, il est impossible de visiter tout Pékin en une seule journée. Mais ça ne doit pas empêcher de profiter à fond d’une escale forcée ou non dans la capitale chinoise. De plus en plus de vols vers l’Asie depuis l’Europe (ou ailleurs) incluent un arrêt plus ou moins long, parfois d’une journée complète, dans une grosse ville de Chine. Ce fut mon cas. J’ai passé un peu moins de 24 heures à Pékin en chemin vers la Thaïlande, comme bien d’autres voyageurs croisés dans l’avion ou ailleurs. Sauf qu’un voyage au pays de Mao, ça ne s’improvise pas tant que ça. Même pour seulement 24 heures.

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Douane et sortie de l’aéroport

Passer la douane était étonnamment d’une facilité presque enfantine. Il faut dire que depuis le 14 mars 2024 (et jusqu’au 30 novembre 2024, à l’heure où j’écris ces lignes), les détenteurs d’un passeport belge, entre autres, sont exemptés de visa pour un séjour de moins de quinze jours en Chine. Ça tombe bien, c’est notre cas, à moi et au pote avec qui je voyage, et on atterrit à Pékin le 31 mars. On nous fait remplir une carte d’arrivée où on doit indiquer les formalités habituelles comme notre nom, prénom ou les numéros et dates de nos vols d’arrivée et de départ. On prend nos empreintes, notre photo… Bref, rien de très différent que dans n’importe quel aéroport du monde. C’est après que ça se complique.

Quitter l’aéroport n’est déjà pas une aussi mince affaire. En Chine, ne comptez plus sur les services Google comme Maps, Gmail ou simplement la navigation. Pas plus que vous ne pourrez utiliser Facebook, Instagram, YouTube ou n’importe quel autre réseau social. Tout ça, c’est bloqué dans le pays. À moins peut-être d’installer un VPN qui contourne les restrictions, mais pour à peine une journée, on s’est dit que ça n’en valait pas tant la peine. On avait bien pensé à installer Alipay avant d’entrer sur le territoire. On avait été prévenu qu’à Pékin comme ailleurs dans le pays, presque tout se paie avec le smartphone. On avait même entré nos données bancaires dans l’app pour pouvoir l’utiliser comme moyen de paiement. Preuve qu’on était venu préparé, quand même !

Place Tian'anmen

Transports et applications

Sans grande surprise, les transports en commun sont très efficaces à Pékin. Un train relie directement l’aéroport et le centre-ville. Pour atteindre la place Tian’anmen, qui fait face à la légendaire Cité interdite, il ne nous faut effectuer qu’un changement. On check l’itinéraire avec Maps.me. Ce n’est pas bien compliqué. On s’oriente vers le distributeur de tickets de l’aéroport et, comme attendu, impossible de payer par carte. Heureusement, on s’est préparé ! On a installé Alipay. Problème, ce même Alipay nous demande de confirmer le paiement via l’application bancaire qui, elle, est… bloquée ! On s’était dit quoi déjà ? Ah oui, installer un VPN n’était pas vraiment utile pour à peine une journée…

Bon, passons au plan B : tout payer en cash. L’ATM accepte sans problème ma carte et me laisse retirer des billets sans frais d’utilisation ou de conversion. Ça change de la Thaïlande, où le moindre retrait est facturé 220 bahts, soit plus de six euros. Problème (numéro 2), le distributeur de billets de train n’a pas de monnaie. Ben oui, personne ne paie en espèces ici. On se débrouille en demandant dans une petite supérette du terminal s’il est possible de nous faire du change et, enfin, on peut acheter nos tickets. Allez, le temps de trouver d’où part notre train et on s’en va enfin visiter Pékin.

Les applis à avoir

  • Laissez tomber Google Maps pour trouver votre chemin. Installez plutôt Maps.me et téléchargez la carte dès que possible à l’aéroport. L’application fonctionne totalement hors ligne, pour la localisation comme pour établir des itinéraires à pied ou en transport en commun. Ça nous a sauvés.
  • Plutôt que de communiquer via WhatsApp, Messenger ou même par mail, vous pouvez le faire en vous créant un compte via Alipay, sorte d’alternative à WeChat plus facile à prendre en main en tant qu’étranger. C’est comme ça que mon pote et moi communiquions sur place quand nous n’étions pas ensemble.
  • Il est possible aussi d’installer des sous-applications dans Alipay selon vos besoins : réservation de taxis, achat de billets de train, etc. Oubliez aussi Google pour vos recherches web et passez par baidu.com.

On s’est fait interdire la Cité interdite

Atteindre la Cité interdite fut incroyablement compliqué. Depuis la station de métro Qianmen, on est à même pas trois kilomètres de l’entrée principale et pourtant, ça va nous prendre près de deux heures pour arriver.

On se fait contrôler dès la sortie du métro. Les citoyens chinois scannent leur carte d’identité à la borne où attendent deux policiers. Nous, notre passeport est analysé dans le détail par les yeux attentifs des deux agents. Même son de cloche dix mètres plus tard, au prochain contrôle. Et ainsi de suite, tous les dix mètres ou presque. Cette première vision de la Chine est assez impressionnante. L’hyper sécurité est le mot d’ordre. Ça me frappe encore plus que lors de mon séjour à Singapour. Chaque accès est délimité par des barrières, placé sous surveillance caméra et contrôlé par des policiers, qui nous demandent presque à chaque fois nos passeports, nos visas et ce que nous faisons ici. C’est peut-être (sans doute ?) car nous sommes à côté de la place Tiananmen et surtout du mausolée de Mao Zedong. D’ailleurs, on se fait d’abord interdire l’entrée de ce premier car on n’a pas de « rendez-vous », selon la traduction approximative du smartphone que l’agent de sécurité nous pointe au nez.

On réussit tant bien que mal à atteindre la première porte de la Cité interdite. Le staff qui nous contrôle ne semble pas savoir quoi faire de nos passeports européens qui, forcément, ne peuvent pas être scannés automatiquement comme les cartes d’identité chinoises. À croire que nous sommes les premiers Européens à visiter la Cité interdite. Ou en tout cas, à la visiter sans passer par un tour guidé qui nous aurait grandement facilité la vie, en y pensant après coup. Et pourtant, je suis plus fan de la débrouille en solo que des tours guidés. C’est peut-être là notre principale erreur : avoir cru que Pékin se visite de la même manière qu’on explore n’importe quelle autre grande ville asiatique.

Cité interdite
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Malgré tout, on finit par entrer une fois nos poches vidées et nos sacs à dos méticuleusement fouillés. Tout ça pour se rendre compte au moment de la faire la queue pour acheter nos billets d’entrée, que ceux-ci ne se vendent pas le jour même, mais uniquement quelques jours à l’avance. Évidemment, on aurait dû se renseigner. Un séjour en Chine, ça ne s’improvise définitivement pas à ce point. Tous ces efforts pour ça… Soit, passons à la suite du programme.

Le beau Temple du ciel, le sublime Palais d’Été

Si notre voyage à Pékin semble s’apparenter à un petit échec jusqu’ici, détrompez-vous. Déjà, le choc culturel que représentent toutes ces aventures en valait la peine. En en plus, la suite de la journée fut bien plus réussie. On reprend le métro pour filer au Temple du ciel. Planté en plein cœur d’un immense parc, en plein centre-ville, il trône magistralement en son centre. En forme de tour, il s’élève avec une certaine grâce malgré la foule de photographes et modèles amateurs (ou pros, qui sait, après tout ?) qui s’adonnent aux shootings à son pied. De nombreux autres temples et palais animent le lieu qui ne se résume pas qu’à sa tour centrale. Les omniprésentes couleurs vertes et rouges me rappellent les palais de Séoul en Corée du Sud. On n’y reste pas quatre heures, mais un certain temps bien apprécié et, après tout, c’est enfin notre vraie première visite à Pékin.

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On s’oriente ensuite vers le Palais d’Été, où on conclura notre escale/city-trip. Plus excentré totalement au nord-ouest de la ville, il nous demande une bonne heure de métro et tram pour l’atteindre. Il se mérite, mais quelle récompense à l’arrivée ! Perché à flanc de colline, en bord de lac, il est entouré d’une nature verdoyante qui nous fait presque oublier que nous sommes dans une immense mégalopole. Il nous faut pas mal marcher de l’entrée sud jusqu’au Palais, mais la promenade vaut le détour. Le prix du tour en bateau nous convainc aussi rapidement à plutôt user nos chaussures.

Depuis le sommet de la colline où règne le Palais, on peut apercevoir la ville au loin. On l’admire une dernière fois avant de se préparer à lui dire au revoir. Le périple fut crescendo, mais il a su se conclure en beauté et nous laisser nous en aller sur une bonne impression. Elle ne fera pas oublier toutes les galères, mais elle laisse toutefois entrevoir toutes les merveilles qu’abrite ce magnifique et gigantesque pays. À condition d’être bien préparé. Enfin, un minimum, quoi !

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2 commentaires

  1. Oui, cet article était intéressant. Effectivement en Corée du sud par exemple, on a tout prévu et réservé à l’avance par Internet. Mais là, ce ne sera pas le cas….. Merci.

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