Koh Chang, merveille méconnue de Thaïlande ?
Moins prisée que d’autres îles du sud de la Thaïlande, Koh Chang et ses voisines Koh Mak et Koh Kood valent-elles le coup d’être visitées ?
Après deux semaines passées vers Chiang Mai, Chiang Rai et Pai, l’envie nous prend, à mon pote et moi, de profiter de quelques jours de détente sur une des nombreuses îles de Thaïlande. Après tout, le pays est réputé pour ça. Et puis, même si je n’aime pas faire le bon touriste, on est quand même en vacances, il n’y a pas de mal à se faire plaisir.
Je suis d’abord tenté par Ko Samui ou Koh Tao, mais bon, c’est assez loin, assez cher, et je suis un peu inquiet par la masse de touristes qui se rend dans ce coin-là. Je pense aussi à la région de Krabi, mais le constat est globalement le même. Alors, plutôt que de prendre un vol interne à quelques centaines d’euros – et pour quelques jours seulement, la fin du voyage est proche – je me laisse tenter par le bus de Bangkok à Koh Chang. Mon choix se porte sur cette (pas si) petite île proche du Cambodge. Pas par dépit. Ce ne serait pas lui faire l’honneur qu’elle mérite. Plutôt par facilité et par curiosité.
Premier constat : il fait beau, il fait chaud, les plages sont belles
Comme je n’ai jamais mis un pied sur aucune autre île de Thaïlande avant celle-ci, je n’ai forcément pas de vrai point de comparaison. Mais ma première impression de Koh Chang est qu’en ce mois de mars, elle est loin d’être bondée par les touristes. On n’est pas sur une île déserte, bien sûr, mais je n’ai ni à jouer des coudes pour poser ma serviette sur la plage ni à me lever aux aurores pour dénicher un transat disponible. L’eau n’est pas tout à fait turquoise, comme elle peut sans doute l’être davantage ailleurs dans le pays, mais elle est parfaitement limpide. Le sable fin est bien là, les palmiers aussi, et le paysage vallonné le long des côtes offre des paysages exceptionnels. Il fait entre 35 et 40 degrés dehors, 29 ou 30 sous l’eau, que demander de plus ?
Comme souvent en Thaïlande, le meilleur moyen de découvrir les environs en toute liberté, c’est de louer un scooter. Juste en face de notre hostel – l’un des seuls de Koh Chang – se trouve justement une petite boutique qui en loue. C’est deux fois plus cher qu’à Pai, mais on s’y attendait, on est sur une île.
Deux côtes à Koh Chang, deux ambiances
Il y a deux côtés à Koh Chang, l’ouest et l’est, bien reliés au nord, mais pas au sud, où la route s’arrête sur quelques kilomètres. Les plages les plus célèbres sont sur la côte ouest, avec Klong Prao Beach, la plus proche de notre auberge, Kai Bae Beach, avec un incontournable point de vue qui la surplombe, et Lonely Beach, la moins « lonely » de toutes, mais peut-être la plus belle, avec tous ses bars à transats entre les palmiers. Et un peu plus loin, le Ghost Ship, ancien navire reconverti en hôtel et de nouveau abandonné ensuite (à quand une nouvelle reconversion ?).
Du côté est, c’est plus sauvage. Le rivage est majoritairement délaissé des installations hôtelières, qui ont toutes choisi de s’implanter à l’opposé. Le cadre est plus naturel. Moins touristique aussi, même si dans l’ensemble, je ne retrouve pas ici les clichés des touristes assis les uns sur les autres entre deux grains de sable. De quoi profiter du trajet en scooter en chemin vers le village de pêcheur de Salak Khok, la mangrove ou bien même la Long Beach tout au sud pour les plus courageux.
Grosse randonnée ou snorkeling en détente, choisissez votre camp
On ne va pas se mentir, à Koh Chang, l’ambiance est surtout à la détente. Quand on est lassé de siroter sa boisson dans un bar de plage ou de travailler son bronzage le long de la mer, il y a quelques randos à faire dans les paysages vallonnés du centre de l’île, avec quelques cascades en prime. Ça doit valoir le coup, mais je dois avouer que sous 40 degrés et avec un taux d’humidité toujours croissant, on a préféré l’option snorkeling et tour en bateau.
On se laisse porter par le bateau de ThaiFun, qui vient nous chercher directement sur la plage en face de notre hostel. Ce n’est pas le moins cher, mais dans ceux qui ont déposé leur dépliant d’information à la réception de notre auberge, c’est le seul qui dispose de bonnes recommandations sur internet. Et puis, il y a un toboggan sur le bateau. Et on peut sauter depuis le toit. Moquez-vous de moi si vous voulez, mais ça fait une vraie différence.
On passe, dans l’ordre, par la petite île de Koh Wai, où on fait un peu de snorkeling mais où on profite surtout d’une plage paradisiaque et des reflets turquoise de l’eau. Ensuite, on se délasse sur une plage de Koh Mak après avoir pris le repas à bord du bateau. Et on termine à Koh Rang, parc national, pour le cœur du snorkeling. Les petits poissons s’agglutinent autour des coraux qui entourent la microîle. Les espèces ne sont pas aussi variées que j’ai pu le voir en passant mon brevet de plongée au Honduras, dans les Caraïbes. Pas de tortue de mer ou de raie. Par ici, les eaux ne fourmillent pas de vie aquatique. Mais c’est toujours aussi cool de se baigner dans une sorte d’aquarium géant. Et en plus, il y a un toboggan sur le bateau !
Et Koh Mak ? Et Koh Kood ?
On voulait dans un premier temps passer également quelques jours sur Koh Kood, mais on a laissé tomber après avoir lu ici et là que l’île est surtout prisée pour les lunes de miel et n’avoir déniché aucune auberge de jeunesse sur internet. On aurait peut-être pu tenter notre chance et chercher un hostel sur place. Il y en a apparemment quelques-uns, mais quasi désertés. Toutefois, lors de notre expédition en bateau, on s’est posé un peu sur Koh Mak et on a aperçu Koh Kood au loin. Pas suffisant pour juger, mais si toutes les plages sont aussi belles que celle sur laquelle on s’est arrêté pendant une trentaine de minutes, alors les deux îles valent assurément le coup. Et si elles sont encore moins touristiques que Koh Chang, déjà d’un calme impressionnant, alors là, l’impression de se retrouver seul sur une île déserte ne doit plus être bien loin.
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Ko Kood est pour moi la plus belle des trois îles ! Après il est vrai que les hébergements sont globalement plutôt onéreux.